Troisième expérience sur LE Championnat du monde IronMan à Kona, les éléments de l’île
volcanique ont eu de nouveau raison de cette difficile et longue préparation…
La petite houle a corsé la natation, le vent a de nouveau soufflé fort (différemment des deux
dernières années, toujours sans répit), la chaleur ne fut pas écrasante, mais tout de même
présente…
Dans le triathlon , il y a cette distance à part qu’est l’Iron man, il y en a des roulants, des durs
et des très difficiles…Mais Kona est à part, même si je n’ai pas encore couru l’Embrun man,
l’Altriman…Tout ceux qui sont déjà venu une fois ici ne me contrediront pas, non ?
Un parcours toujours en prise que ce soit du début avec cette natation sans combi, un vélo
alternant vent, montée, re-plat…et cette course à pied à l’identique au vélo avec de longs
moments de solitude et des bouts interminables…sous le vent et la chaleur humide.
Mais la grosse difficulté vient de la densité du niveau, une sélection mondiale d’athlètes
préparée pour arriver ici à 105% . Où il faut savoir jouer la règle des 7 mètres, tout en restant
dans ses allures et ponctuellement prendre des risques et sortir de son cadre pour bénéficier
des « groupes »…
Nous voilà en repos bien mérité et plus que nécessaire, le corps, l’organisme, et l’esprit en ont
pris cher cette journée du 11 octobre.
Certains ont atteint leurs objectifs, d’autres encore mieux que prévu comme l’ami Ludovic
PROUZET 87ème, des réussites chez les rookies comme Vincent Fromont 121ème, d’autres
sont passés un peu à côté comme moi entre autre et malheureusement certains ont eu de
grosses galères…
(ce qui nous réconforte, nous les groupes d’âge, c’est que les PROS eux aussi se prennent de
sacrées gifles…)
La France peut être fière de ses représentants avec Cyril Viennot 5ème PRO, Romain
Guillaume 10ème PRO, le premier groupe d’âge Français Sébastien Stadler 53ème….Un long
travail récompensé…être ici, finir plus ou moins bien est déjà une récompense !
Pour ma part, comme régulièrement la préparation menée par Stéphane fut quasi parfaite,
sans encombre….Jusqu’à 10 jours de l’épreuve où je me prend un choc au dos, là je vois
dans ma tête tout le travail, l’organisation, la préparation, les gens qui ont eu confiance en
moi…J’appréhende que tout cela peut parte au tapis pour une circonstance de 5 secondes…
Bref, après deux visites d’osthéopathes, une séquence de massage, je n’ai plus qu’à attendre
que le muscle dorsal se répare tout seul, glace, pommade, repos, étirements…
La crainte également que cette zone sans relâchement entraîne une contrainte sur une autre
Zone, et ce fut peut être le cas…La bonne surprise fut de ne pas subir de gêne de cette partie
là du corps durant l’épreuve.
L’option du départ natation n’était pas forcément mauvaise en se plaçant sur la gauche, on a
juste mis trop de temps pour se rabattre sur la file montante partie à droite le long du Pier et
des bouées et ainsi bénéficié que trop tard de l’abri des meilleurs nageurs.Dernière bouée à virer après le catamaran, 30 minutes, je me dis qu’avec un peu chance les
courants vont nous faire rentrer un peu plus facilement pour être sorti de l’eau en 1H …Mais
sur ce dernier tronçon, les crampes apparaissent et alternent, gauche /droite…Ça commence
mal, montée des marches pour sortir 1H05 ! Pas cool et mon mollet et jambe droite sont restés
tendues , « ça risque d’être compliqué aujourd’hui » !
La première portion du circuit vélo est toujours très groupée, ça part assez vite, et le fait
d’avoir pris déjà 5’de retard me pousse à rouler plus fort que prévu et ce jusqu’a l’aéroport (en
gros 20 km).
A partir de là je me cale dans la cible, essayant de rester au contact, d’autres n’ont pas honte
de se coller directement dans la roue des gros rouleurs (mais cette année les penalty box et
arbitres ont fait leur travail). Cette édition on subit un fort vent sur l’aller, qui fera quelques
dégâts. Heureusement que la position retravaillée cet hiver, associé au casque aero fourni par
Giant Les Sables m’ont permis de tenir face à ce vent…
Je tiens la cible jusqu'à Hawi, le demi tour, où je récupère mon ravito perso MX 3. La
descente est toujours délicate pour moi, vent latéral, poids léger, j’ai du mal à y mettre du
braquet , on commence à prendre un petit coup de chaud sur le coin du casque…
Surprise après Kawaihe, on se prend un gros coup de vent arrière, permettant de récupérer un
peu physiquement mais pas spécialement au classement. Depuis Hawi je n’arrive pas à avoir
le coup de pédale pour développer les watts prévus…
En approche de scenic Point avec son interminable faux plat descendant, où l’esprit est
perturbé, ça descend, mais il faut appuyer fort pour n’avancer qu’à une allure faible…Malgré
ce retour vers Kona très exposé au vent, je reprends les watts et remonte plus facilement…
Pour en finir avec cette partie en 5H10 …
T2 est très compliqué, le mollet et jambe droite sont restés sous tension, le dos est
verrouillé…Je pars tout de même sur l’allure mais pas avec l’aisance habituelle…Ca tient un
certain temps, mais l’objectif ne sera pas atteignable , j’espère pouvoir maintenir un 3H10 +/
- .
Mais le retour d’Energy lab, en finira avec mes espoirs…Fin en mode survie 3H23, et une
superbe FINISH LINE …9H44 …
Le mollet endolori, le dos verrouillé, le cou cisaillé, je me suis dis que je n’avais certainement
pas le bon profil pour maîtriser cette épreuve si particulière…Mais là on est mardi et le mardi
tout est permis, alors peut être qu’il faudra y revenir ☺
Merci pour tous les messages, et le soutien
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