IRONMAN World Championship
D-DAY October 14th 2017
Start Age Group 7H05
Finisher de mon 6ème World Championship !
Ça ne s’est pas passé comme espéré mais c’est ce qui fait aussi le charme de l’épreuve…
La préparation s’est déroulée sans encombre, juste les quelques petites alertes de dernières minutes histoire de solliciter le mental.
Heureux et «chanceux » d’être présent ici, l’objectif reste tout de même d’améliorer ma précédente édition.
3.8KM SWIM
Je commence à connaître l’épreuve et me place tôt, voir peut être trop tôt sur la ligne de départ. On est plusieurs Frenchies dans le secteur notamment des habitués de l’épreuve.
Toujours un moment un peu stressant ce mass start de 2000 pingouins alignés dans l’eau, quasi un an que l’on y pense et que l’on s’y prépare !
Le placement me permet un début de course sans bousculade, les sensations sont bonnes.
Mais comme à chacune de mes participations ici j’ai rapidement des amorces de crampes.
J’ai l’habitude de subir ça ici, ça ne m’inquiète pas plus que ça mais je dois me relâcher un maximum.
Pas le top pour aller chercher le peu de temps que je voulais soustraire sur cette première partie de course.
1H01’41- 455ème , effectivement je suis déjà en retard sur le prévisionnel, loin au classement mais pour l’instant ce n’est pas significatif.
La bonne chose c’est que je suis resté au stade d’amorce de crampes et qu’aucune chaîne musculaire ne s’est verrouillée.
T1
18OKM BIKE
Avec ce type de chrono dans l’eau c’est la cohue dans l’air de transition, il va falloir être très prudent sur la première section de la partie cycliste qui enchaîne montées/ descentes dans le secteur de Kona.
Je fais tout de même en sorte de remonter aux sensations avant de me focaliser une fois sur la Queen K sur ma cible qui est plutôt offensive jusqu'à Hawi.
La densité est telle qu’il faudra au moins 45’ avant que ça s’étire, il y a bien des mecs dans les roues mais c’est moins groupé que l’an passé.
Je fais en sorte de remonter sur la gauche en respectant mon tempo, au pire je reste en parallèle afin d’éviter de me retrouver en position de drafting.
Le vent est plutôt « favorable » et moins fort que prévu. Je crains tout de même les surprises sur le retour.
A quelques miles d’Hawi, lieu du demi tour, je suis assez confiant j’ai du remonter au classement et les jambes vont bien.
Manque de chance, crevaison de l’arrière, pas de panique, mais il va falloir revoir les objectifs. Réparation assez rapide mais forcement ma cartouche de CO2 ne veut pas mettre assez d’air dans le pneu.
Peu importe, au demi-tour il doit y avoir un stand mécanique.
Effectivement une pompe est en place, je remets la pression, me relance et prends mon ravito perso quelques mètres après.
Bien content de retrouver mes boissons de courses.
Maintenant il faut se remobiliser sur cette dernière partie du parcours cycliste, une cible plus économique.
La descente cette année malgré le vent de travers reste sécurisante, pas besoin de se relever.
Le moral est bon, je garde espoir… Un mec me remonte et me préviens que l’arrière est sous gonflé…Là ça se complique, il me reste une chambre à air, mais il faut trouver l’origine du problème…
Effectivement en cherchant mieux la carcasse du pneu à pris un gros coup.
Je prends un coup de chaud dans les deux sens du terme, le long des roches de lave à l’abri du vent, il faut trouver une solution.
Je consolide donc le pneu avec le sticker « collector » de l’épreuve, celui que l’on garde même après la revente du vélo
Un peu de gel Mx3 en guise de colle, un bout de carton pour assurer le truc et il ne me reste plus qu’à croiser les doigts !
Comme pour la première crevaison je ne peux pas mettre assez de pression dans le pneu, il faudra que je trouve une solution en cours de route !
A ce moment là j’ai un peu imaginé tous les scénarios…Mais je ne suis pas venu jusqu’ici pour rester sur le bord de la route !
Par « chance » je tombe dans la petite côte nous ramenant sur la Queen K sur une voiture d’assistance.
Impeccable, maintenant il faut me re focaliser sur un objectif afin de rester dans la dynamique de course.
Je vais donc faire en sorte d’améliorer mes données à vélo, respecter la target, améliorer mon chrono (sans les crevaisons), et optimiser ma moyenne NP.
Le pneu tient, moi aussi même si je commence à avoir un peu plus de mal sur la fin du parcours !
L’avantage de la situation c’est que j’ai passé mon temps à remonter du monde sur le vélo. Aucune idée de mon classement mais je vois bien que j’ai perdu beaucoup de temps.
5H22 - 785ème , avec un chrono pur de 4H55 en enlevant le temps perdu sur les crevaisons et des cibles quasiment respectées, le résultat ne sera certainement pas là mais il y a du bon.
T2
42,2KM RUN
Je prends le temps de me « refroidir » un peu, enfiler les compressions et maintenant on va voir si je suis capable de passer un sub 3H malgré tout.
Je pars comme prévu tempo sur Ali’i Drive, je croise la tête de course et les copains, je remonte, c’est motivant.
Mais je sens bien que je vais manquer de jus et de mental pour tenir un fois sur les hauts de la Queen K.
Ça n’a pas manqué, je passe Palani, je me relance mais petit à petit la foulée commence à s’écraser….
Passage en mode survie, la récompense se trouve dans les éponges d’eau glacée à chaque ravito.
Un petit sursaut d’énergie sur les derniers miles !
3H17, j’ai bien cru que je n’allais pas pouvoir tenir à courir sur cette fin de marathon.
FINISH
9H48 - 284ème MAIS finisher, c’est dommage je vais être obligé de revenir !
Une fois de plus cette épreuve a montré à tous les niveaux qu’elle est à part c’est d’ailleurs pour ça que malgré les « échecs » on y revient !
Merci pour les encouragements, les followers, les copains français et des quatre coins du monde, les partenaires, Stéphane Palazzetti, la moustachette, une nouvelle expérience que l’on a pu partager avec tout le monde !
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